Bah tu n'écris pas beaucoup ! Ton blog, tu le mets à jour quand ? Et le site de tes cours, ça fait un moment qu'il ne vit plus… Tu ne réponds plus à mes e-mails ! Tu n'écris plus de courrier ! Ni à ta mamie ! On n'arrive plus à te parler au téléphone, tu es toujours distraite.
Point spécial pour François l'Explorateur : Tu parles toujours de la même chose, mais c'est génial !
Vous avez vu la barre de progression ici ------------------------------------------->
ou là -------------------------------->
enfin, quelque part sur la gauche droite, hein ???
Vous l'avez vue ???
Non, évidemment, le père-Noël et le nouvel an sont passés, il fallait bien quitter un peu l'écran de son ordinateur. Moi, je ne l'ai pas fait. J'ai passé la barre des 20 %, puis celle des 50 %. Là, j'étais folle. Je commençais à y croire très fort. Vraiment très fort. Comme si, un jour, j'allai véritablement y arriver, comme si l'un de mes souhaits les plus fort se réalisait en ce moment même.
Je deviens écrivain. J'écris dès que ma fille se rend chez sa nourrice, dès qu'elle dort, dès que j'ai du temps libre. J'écris sans me lasser, avec plaisir, toujours aussi enflammée par l'histoire qui m'est venue par magie. Je n'ai pas beaucoup réfléchi avant de m'atteler à la tache, je n'ai pas écris de trame narrative précise, je connaissais déjà trop bien mon personnage pour pouvoir m'en passer. Je connaissais parfaitement sa vie, comme si j'avais été elle. Alors qu'elle est fictive, alors qu'elle est le fruit de mon imagination. Pourtant, tout est tellement réel pour moi. C'est si facile d'écrire.
Je suis arrivée à 71 % de mon projet. Je n'ai plus que la fin à écrire. J'ai terminé les trois chapitres qui me donnaient le trac, il ne me reste plus que la fin. Evidemment qu'il ne faut pas la bâcler, évidemment que je ne dois pas tout gâcher dans ces quatre-cinq derniers chapitres mais… c'est comme si c'était fait !
C'est tout à fait moi, ça : Je suis tellement heureuse que je danse torse-nu en tutu sur un fil ! |
Oui, les amis, cette année, je vais réaliser mon rêve. Je vais terminer mon premier roman. Et je le trouve chouette, prenant, pas ennuyeux. Présentable. Après des années de doute, après des tas d'histoires avortées, après des tas de petites nouvelles et de petits textes sans prétention, et parfois sans queue ni tête, je vais écrire un roman. 350 - 400 pages selon la taille du livre. Quelque chose qui met de longues minutes à être lu. Qui ne laissera pas le lecteur sur sa fin. Qui donnera peut-être envie d'y revenir.
Il y aura une fin, une vraie fin, une fin qui me donne le plaisir de me lever le matin depuis que je sais que je vais bientôt l'atteindre.
Qu'est-ce qui a changé cette fois-ci ?
J'ai trouvé une histoire qui me passionnait, une histoire vraie et pourtant suffisamment fantastique pour laisser mon imagination vagabonder. J'ai trouvé une histoire dans laquelle je pouvais mettre mes mots.
J'ai trouvé le temps. J'ai pris le temps.
J'ai trouvé un logiciel très bien fait qui s'appelle Scrivener. Il m'a permis de ne pas me laisser surmonter par la tache. J'ai mis le nombre de caractères minimum que je comptais réaliser, une échéance envisageable et hop ! Le logiciel me calculait combien de caractères je devais écrire au minimum tel ou tel jour. Je me concentrais sur ce petit objectif et de petit objectif en petit objectif j'ai bien avancé. Parfois je me disais : "Tant de travail… et je n'en suis toujours qu'à si peu de pages… !" Le petit logiciel me disait toujours : "Continue ainsi et en janvier, promis, tu l'auras ton brouillon complet !" Il m'a beaucoup motivée.
J'ai un amoureux qui adore ce que j'écris. Je lui demande tous les jours : "Tu as aimé ce chapitre ? Pourquoi l'as-tu aimé ? As-tu compris ce passage ? Il est cool, hein ? Moi, je l'aime bien. —il n'a pas encore eu le temps de placer un mot— et là ? C'est étrange, non ?, comme épisode. J'aime la façon dont le personnage raconte ce passage… A mi-chemin entre le mystique et… blablabla"
Ca fait quoi de savoir que son rêve est à portée de main ? Je souris toute seule en y pensant. Mon coeur bat fort dans ma poitrine. Je suis complète. Je suis patiente. Je suis forte. Je suis sûre de moi. J'aime ce que je fais et je n'ai pas peur d'entreprendre. Je n'ai pas peur de l'échec car, de toutes façons, je réalise ce que j'ai de plus cher et de plus important. Le reste… Et bien, ne m'empêche pas de bien dormir la nuit. Et quand je ne dors pas, je pense à la suite de mon texte.
Je réalise mon rêve.