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Sur la colère,


Je me souviens d'un jour où je n'avais pas réussi à me faire comprendre. J'étais en désaccord avec mon père. Je suis montée dans ma chambre en larmes. Mes yeux cherchaient, ma tête bouillonnaient, mes mains vibraient entre chaque battement de mon coeur, qui s'emballait. J'avais encore le choix, mais j'ai lâché prise. J'ai saisi quelque chose de dur, de froid, de solide, j'ai frappé la pierre du carrelage avec, de toutes mes forces. Une fois, deux fois, trois fois. Je respirais trop fort. Les larmes se mélangeaient à ma sueur. Je suis tombée à genoux, épuisée. La colère, ça fatigue. Voir les dégâts qu'elle cause, c'est accablant. En frappant si fort, j'avais tordu le pied de mon petit téléscope. Je voulais devenir astrophysicienne, j'avais demandé ce petit téléscope au Père-Noël. Mes parents me l'avaient offert en se disant que je ne m'en servirai jamais. Ils eurent raison sur un point : je ne m'en suis plus jamais servi ensuite, j'avais trop honte de ce que je venais de briser.

Je n'arrive pas à maitriser la colère. Evidemment, ça dépend des moments. Parfois tout va bien, mais d'autres fois c'est affreux, je bouillonne. Pourtant, je la sens, cette micro-seconde où tout bascule, où je pourrais choisir de me retenir, de me pas exploser, de retrouver le sens de l'humour. Mais le sentiment que rien ne va s'arranger, le sentiment d'être prise au piège, prend le dessus. Je me défend bec et ongle, comme un animal pris dans un filet, stupidement, frappant tout ce qui est à ma portée, blessant parfois ceux que j'aime. En colère, ce n'est pas seulement ma force qui est décuplée, mon intelligence aussi, mais mon intelligence vitale. Je ne parle pas de celle qui me permet d'aimer et de créer, mais de celle qui me fait manger et me battre. La dangereuse.

La colère surgit sans vraiment crier gare, quand je n'en puis plus sans que je le sache
Hier soir, j'ai frappé mon chien. J'étais stupide : plutôt que d'aimer l'Explorateur et d'apprécier la soirée que nous passions ensemble, je me suis disputée. Il est parti avec notre petite loutre devant, toujours calme, ma fille heureuse bien à l'abri dans ses bras. Jedi n'a pas supporté. Il ne supporte pas de voir sa petite maitresse devant, tandis que lui est retenu en arrière par une méchante laisse. Il jappait, il tirait, il tournait tout autour de moi pour me harceler, pour me dire de courir. J'aurais dû courir comme il me disait de le faire, c'est un chien intelligent. Au lieu de ça, j'ai tenté de le faire revenir à mon pied. Il s'est rué sur sa laisse pour la manger. C'était ridicule de voir ses dents si blanches, si puissantes, si aiguisées, tenter de rompre une laisse si fine, si dérisoire. Mais je n'ai pas ri. J'ai lancé mon pied vers lui. Je visais sa laisse, mais sa laisse était dans sa gueule. J'ai frappé un chiot de même pas 6 mois. 6 mois d'existence et déjà battu par sa maitresse.

Il n'a pas senti la violence de mon coup. Je l'ai manqué. Sans m'esquiver, il était quand même trop rapide. Mais l'Explorateur l'a vu. Peut-être ma petite loutre aussi. Et si à la place de Jedi, il y avait eu ma petite bulle ? Je me suis détestée.

Je suis colérique et je souffre de cette colère que je n'arrive pas à éradiquer. Le problème n'est pas seulement de la retenir, le problème vient déjà du fait qu'elle existe. Pourquoi ne suis-je pas simplement quelqu'un de bonne humeur, qui voit la vie en rose, qui garde son sens de l'humour ? J'ai honte de me plaindre de moi-même, je me déteste ainsi.

Hier soir, nous devions nous rendre à notre entrainement d'Aïkido. L'Aïkido, vous voyez, c'est un sport complexe où l'on passe la moitié de la séance la tête dans un tatami. Ca masse l'ego de façon non négligeable. J'ai renoncé, je n'étais pas capable. L'Explorateur m'a prise sous son aile d'aigle royal. Nous avons marché longtemps dans la forêt, même une fois que la nuit fut tombée, à écouter les crapauds et autres souris fureter dans les feuilles. Il m'a réconfortée, nous avons rêvé ensemble. Ca m'a sauvé de moi-même et je lui en suis très reconnaissante.

A lire ensuite : La méthode miracle pour ne pas s'énerver, je l'ai trouvée !

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Céline.

EDITION Ce que le souffle m'a donné
La couverture

J'ai reçu il y a quelques jours les essais de couverture promis par mon imprimeur de prédilection : Copy-media, représenté par M. Laborie. Quel plaisir est-ce d'avoir ces couvertures même si je remarque encore des maladresses à corriger ! C'est comme si mon livre existait déjà… !

Cela ne se voit pas sur la photo, mais chacune des couvertures est différentes. Il y en a des brillantes, des au toucher soft, des effets spéciaux… J'hésite. J'observe cet envol de mon livre sur le tapis, je n'arrive pas à me décider. J'ai demandé des avis à droite et à gauche mais rien n'y fait. J'hésite encore.


Mais une chose est certaine : mon projet se concrétise, mon livre devient vrai, bientôt il pourra être entre vos mains… !

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Céline.

Quand je n'ai pas de métier, suis-je quelqu'un ?

J'ai toujours bien réussi à l'école. Je n'étais pas sérieuse, mais j'ai une mémoire très efficace, très organisée, et j'ai vite compris les règles du jeu. Partout. A l'école, et pendant mes stages aussi. J'ai été diplômée en ayant l'impression de recevoir une distinction sans valeur. Parce que ça avait été trop facile. Parce que ça ne me paraissait pas sérieux. Et pour une autre raison que j'ai du mal à expliquer. Comme si ce monde auquel j'avais cru appartenir —l'école, les ingénieurs, les thèses— n'était qu'une blague, qu'en y entrant on pénétrait dans un univers construit pour vivre une vie de synthèse. Comme si ce monde —les cadres, la machine à café, les visible plannings— n'était qu'une invention destinée à maintenir un ordre innaturel.

J'ai fui.

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Céline.

Soins naturels pour les cheveux

La dernière fois que je me suis rendue chez un coiffeur j'avais les cheveux raides comme des baguettes et fourchus comme des fourchettes. La coiffeuse m'a proposé deux soins : un moyen de gamme, l'autre de super gamme tip-top, ya pas mieux. Le second coutait le double du premier alors j'ai hésité. Si j'achetais le produit moyen de gamme, je faisais une belle économie (d'environ 15 €) mais s'il n'était pas assez concentré, j'allais être déçue et j'allais désirer acheter le second. Et l'économie se transforme en perteHum, hum
"Le second est vraiment mieux que le premier ?, que je demande à la coiffeuse
- Euh…, me dit-elle, il est plus concentré en actifs."
Bon, je prends le second, on verra bien.

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Céline.

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