: Exigence, permissivité et patience
Céline Dehors et François l’Explorateur — Aspirants, chercheurs en liberté, expérimentateurs d’idées loufoques. — Et accessoirement auteur de « Ce que le Souffle m’a donné »

lundi, mai 01, 2017

Exigence, permissivité et patience


Hier, j’ai de nouveau été surprise par l’apprentissage intérieur de la petite Loutre. Quelques semaines auparavant, je lui avais présenté des barrettes de perles de différentes longueurs et couleurs (il s’agit des perles à compter ordinaires au matériel dit « Montessori »). Avec ce matériel, je lui ai proposé plusieurs choses : ranger les barrettes dans l’ordre de façon à construire un triangle coloré et mettre en place un long serpent de couleurs que l’on a ensuite peu à peu remplacé 10 perles par 10 perles par des barrettes dorées. Lors de ces présentations, la Loutre suivait avec difficulté les exercices. Elle ne savait pas compter jusqu’à dix et ne voyait pas bien comment obtenir le triangle de couleur, elle travaillait un peu « au pif ». Voyant cela, je n’ai pas insisté.

Et puis hier, c’est elle qui m’a demandé ceci : « Maman, je veux faire le serpent de l’addition* » (*nom donné à l’activité). Nous avons sorti ensemble les barrettes nécessaires et d’elle-même, elle s’est appliquée à construire les triangles, puis à mettre en place le serpent et je me suis alors rendu compte que ma petite poulette comptait sans mal jusqu’à 10 (même au-delà).

C’est une observation plusieurs fois répétée. Je montre quelque chose à la Loutre, concept qui la dépasse au moment de la présentation, nous n’en parlons plus pendant plusieurs jours et puis soudain, elle le maîtrise ou me place devant des problèmes qu’elle a soulevés seule. Elle m’a par exemple demandé un jour la différence entre 6 et 9, sans que j’aie eu besoin de la prévenir à propos cette subtilité.

L’entonnoir

Je compare l’entrée du cerveau de la Loutre à un entonnoir et les connaissances qu’elle rencontre à des liquides visqueux et collants. Ce qu’elle observe entre dans l’entonnoir très large, mais ne passe pas directement par le goulot pour rejoindre le cerveau. Le passage y est plutôt étroit et les nouvelles connaissances « font la queue » à l’intérieur de l’entonnoir. Elles ne sont pas perdues (le liquide est peu volatile) mais il n’est pas possible de demander une restitution tant qu'elles ne sont pas encore entrées dans le cerveau. Je me dis alors : si on charge trop l’entonnoir, il se bouche, si on le remplit peu, OK, ça passe d’un coup très vite dans le cerveau mais c’est la sous-estimer. Je m’amuse donc à chercher le débit optimal. Ni trop peu ni pas assez. J’ajoute parfois quelques témoins (un mot rare, une notion compliquée) pour juger du niveau de remplissage de l’entonnoir.

C’est, je crois, ce qui s’est passé pour les barrettes de nombre. Je lui ai montré, c’est entré dans l’entonnoir. Un assez gros volume de connaissances bien visqueuses (les nombres de 1 à 10, l’association aux symboles qu’elle observait un peu partout, la relation avec les barrettes… un bon gros mélange !) qui ont mis plusieurs jours à s’écouler jusqu’à atteindre son cerveau et s’installer avec assurance dans ses neurones.

Une fois qu’une connaissance a passé l’entonnoir, il devient beaucoup plus difficile d’influencer la recette. Tous les parents se rendent compte un jour combien les grossièretés sont des connaissances liquides qui passent le goulot de l’entonnoir avec une facilité déconcertante… ! Si on veut modifier une connaissance qui a déjà passé le goulot, il faut ajouter quelques petites gouttes dans l’entonnoir. Mais d’ici que ces quelques petites gouttes passent elles aussi le goulot, ce qui est déjà entré dans le cerveau a le temps de se transformer et de se modifier, de muter même, influencés par les connaissances qui s’ajoutent entre temps. Autrement dit : mieux vaut à mon avis bien réfléchir à la recette au moment où on la prépare pour l’entonnoir, plutôt que de jouer à l’apprenti sorcier et de chercher à modifier ce qui est déjà entré. Enfin, c’est toujours plus facile à dire qu’à faire. Les premières fois que la Loutre m’a dit le mot « dégueulasse », j’ai complètement engorgé l’entonnoir à force de lui dire que ce n’était pas un mot qu’il me plaisait d’entendre de sa bouche… !

Mon attitude

Du coup, quand je travaille avec la Loutre, je n’insiste jamais. Je lui montre un concept et… j’attends. Quand je vois qu’elle ne sait pas quelque chose et que cela lui semble utile (on ne répond pas forcément « bon appétit » à quelqu’un qui nous le souhaite), je lui en fais part (on peut dire « merci » ou souhaiter autre chose en fonction de ce que la personne fait), et je ne suis pas choquée si le lendemain elle répond encore « bon appétit » du tac au tac. Je ne lui dis pas : « Mais tu n’écoutes pas ? » ou rien qui s’approche. En fait, parfois je répète (doubler les doses permet que le truc gluant s’écoule plus vite jusqu’au fond… cependant il y a des risques importants de saturation) mais surtout : j’attends.

J’instruis ma fille principalement à l’aide de patience.

Parfois je crains un peu de choquer. Quand j’apprends quelque chose à fille et qu’elle refait ensuite le geste inapproprié, je réagis assez peu. Je répète de temps en temps, j’encourage un peu peut-être, globalement je reste passive. J’ai en tête la goutte gluante qui s’écoule dans l’entonnoir de son esprit et qui se fraye un chemin entre toutes les autres connaissances qui s’y sont accumulées et je fais intérieurement des paris sur le temps qu’elle prendra pour atteindre le cerveau de l’adorable.

Il n’y a que dans des cas extrêmes que je demande à ma fille d’intégrer immédiatement une connaissance. Ou quand je deviens bête. Parce que ça m’arrive.

Cela fonctionne très bien. Très bien pour les connaissances intellectuelles, pour les règles de savoir-vivre, pour les gestes du quotidien, pour… tout en fait ! Et cela nous simplifie largement la vie : pas de rabâchages épuisants, pas d’entraînements intensifs. Nous attendons quelques jours. Si ça ne passe pas, on rajoute quelques gouttes (hop hop) et voilà le travail ! De plus, j’ai observé qu’elle était capable de chercher elle-même les gouttes manquantes en déclenchant les occasions.

Je crois que c’est cela que désigne la belle phrase partout encensée « les enfants apprennent à leur rythme ».

Exigence

Vous l’avez compris, nous avons assez peu d’exigences temporelles pour les apprentissages de notre Loutre. Je souhaite influencer le moins possible le processus d’engoulage de son esprit. Je ne modifie pas la forme, la rugosité du système, parce que j’ai peur des conséquences. Je préfère laisser faire les choses, la nature pourrait-on dire. Je ne cherche pas à habituer le goulot à faire passer plus facilement telle ou telle connaissance (« les maths c’est important ma fille » ou « il faut que tu le répètes à voix haute tout le temps »), ma pédagogie se limite strictement à la recette que je prépare en amont de l’entonnoir.

En cela, je me demande si l’on ne pourrait pas me juger permissive. Je laisse ainsi une grande place à l’erreur. Elle fait partie du processus. L’erreur survient lorsque la connaissance n’a pas encore passé le goulot ou lorsqu’il lui a manqué un ingrédient. L’erreur, c’est mon marqueur. De plus, je n’ai pas d’attente précise sur ce que produira ma fille. Je ne pense jamais en termes d’« elle aurait dû… » Notre Loutre est excessivement libre en ce sens.

Pourtant, lorsque je nous compare aux autres parents, nous sommes un peu gênés de nous voir soudain très exigeants. Si notre exigence ne repose pas sur le processus intérieur de l’acquisition d’une connaissance, nous sommes, François et moi, au contraire très pointilleux sur ce que nous présentons à l’entonnoir de notre Loutre. Nous ne voulons y mettre que les plus beaux éléments, les plus précis, les plus nobles. Je pense au regard de reproche de mon papa lorsque j’ai dit devant ma fille « arthropode » plutôt qu’« insecte » parce qu’il s’agissait d’un cloporte. Il m’avait dit : « Non mais n’importe quoi ! Tu ne crois pas quand même que ta fille va dire ce mot-là ! » Non, je n’ai jamais attendu de la Loutre qu’elle le répète, mais il me paraissait très important de présenter au cône de son esprit que toutes les petites bêtes n’étaient pas des insectes. Percevez-vous ma philosophie ?

La confiance

Quand notre Loutre n’arrive pas à apprendre quelque chose, est-ce parce que nous ne l’avons pas suffisamment répété ? Que nous ne l’avons pas présenté correctement ? Ou est-ce parce que son cerveau n’est pas prêt à le recevoir ? Je me pose régulièrement cette question. Ne devons-nous pas lui redire ? Ou devons-nous simplement attendre ?

Quand je répète, je vois tout de suite si c’était pertinent ou non. C’est automatique : quand c’est de trop, ma fille se sent dévalorisée, sa confiance est mise à mal, comme si elle recevait le message « Mais Bon Dieu de Bon Soir ! Comment ça se fait que tu n’as toujours pas compris ???!!!!». Par contre, lorsque c’est tout à fait approprié, je vois sur son visage un magnifique sourire. Dans ces conditions, vaut mieux bien connaître son sujet et avoir un bon instinct. Le mieux que j’ai trouvé (ça n’a rien de révolutionnaire) est de tout simplement lui demander : « veux-tu que je te montre encore ? »

Alors oui, nous voyons bien qu’il y a des choses qu’elle aime moins. Comme compter les objets, jusqu’à il y a peu. Ou lire les syllabes. Ou dire « s’il te plaît ». C’est vrai que c’est un peu nul d’avoir un enfant qui ne dit pas à chacune de ses demandes « s’il te plaît », mais au fond je me dis que le jour où elle aura compris, l’intérêt de cette politesse, ce sera merveilleux. Elle saura parfaitement pourquoi dire « s’il te plaît ». Elle saura quand c’est approprié, quand ça ne l’est pas, elle sera en tout cas tout à fait capable de l’apprendre au cours de sa vie. Personne n’aura entré de force dans sa tête « il faut dire s’il te plaît », c’est un raisonnement qu’elle aura fait en accord avec sa personnalité. Voilà ce que je me dis pour me motiver. Entendre un enfant dire « bonjour » et « au revoir » parce qu’il sait avec toute son intelligence que c’est ce qu’il doit dire ici, est lumineux comme de voir le soleil se lever.

Cela demande évidemment patience et confiance. Il faut croire au fond de soi que l’humain dans sa nature n’est pas mauvais, que l’humain est programmé pour évoluer de façon humaine. Il faut croire que le goulot de son cerveau est fait pour faire passer l’amour et la gratitude, et la sagesse ou la sagacité. Je n’ai aucune preuve de tout cela, je le crois comme certains croient en Dieu. Est-ce peut-être la même chose ?

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J'ai plusieurs fois évoqué ce concept de « l'entonnoir à connaissances » dans mes articles. Si le sujet vous intéresse, je vous suggère de lire également :

9 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ton / votre approche. Ca m'aide dans la mienne.

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    1. Bonjour Marie. Merci pour ton message. As-tu envie de nous raconter ta propre approche de l'éducation ?

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  2. Un article passionnant comme toujours, mille mercis !

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    1. Merci pour ton soutien Manoumi ! A bientôt :-)

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  3. Je verrais plutôt les connaissances comme quelque chose qui macère : une fois absorbé par le cerveau, le nouvel élément doit rester plus ou moins longtemps en état de macération avant d'être intégré de manière permanente. Parfois la macération ne prend pas non plus !

    Cela dit l'image de l'entonnoir est très parlante.

    Le rythme que tu décris est très intéressant, et je me rends compte qu'à l'école ce n'est pas tellement comme cela que l'on apprend. Dans ton approche, il n'y a pas de notion de bien ou mal faire, tant que la chose n'est pas apprise, si j'ai bien compris. Il n'y a pas ce stress ou cette culpabilité de "je ne comprends pas ce que l'on attend de moi".
    Quand j'étais en maternelle, on m'a refusé de "sauter" une classe parce que j'avais mauvais caractère et que je me braquais quand je ne trouvais pas la solution ou ne comprenais pas. Maintenant je me demande si une approche avec plus de patience ne m'aurait pas été bénéfique et donné envie de m'investir plus dans certaines matières, comme les maths.

    Finalement, cette méthode s'applique à tous les âges.

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    1. Bonjour Cléa !

      Le problème que je vois à l'image de la macération, c'est que les connaissances sont à priori présentes puisqu'elles sont en train de macérer, elles ne sont justes pas matures. Or, ce que j'observe avec la Loutre c'est que bien souvent elles ne sont tout simplement pas là. D'autre part, la macération est un processus continu tandis qu'avec l'image de l'entonnoir, le processus est discret : 0 ou 1. Quand on pense à l'esprit macérant, on peut s'imaginer interroger l'enfant pour savoir où en est le processus d'appropriation de la connaissance. Avec mon image, il n'y a que deux réponses possibles : la connaissance est acceptée ou la connaissance ne l'est pas.

      Ou pourrait croire que je pinaille, les différences me semblent pourtant très importantes parce que je pensais aussi beaucoup en terme de "macération" lorsque je travaillais avec les collégiens et les lycéens les années précédentes mais j'observe avec ma fille que je ne peux pas lui appliquer ce principe.

      Je n'ai pas voulu parler de l'école dans mon article, je n'avais pas envie d'entrer dans cette confrontation, mais je suis heureuse que tu abordes le sujet. Tu as bien compris qu'il n'y avait pas de "mal" dans ce qui sort de l'enfant, mais il y a du "bien" que l'on remarque sans exigence. L'erreur n'est absolument pas sanctionnée. Cela va même plus loin puisque la sanction de l'erreur n'a même aucun sens ! Le jugement n'est pas dans "ce qui sort" de l'esprit de l'enfant mais dans "ce qui entre" : la recette en amont de l'entonnoir. L'enfant est libre dans sa production et influencé dans son environnement.

      Par contre, le principe de macération peut très bien s'appliquer à ce qui se déroule en aval de l'entonnoir. La transformation et la mutation dont je parle font référence à ce principe. A l'école, je pense qu'on est plus dans une politique de macération en oubliant complètement l'existence de l'entonnoir. On entre des choses dans la tête des enfants et on les "exerce" de manière à ce que la macération se passe bien (on surveille l'hygrométrie, la température…). De plus, ils sont testés. Il faut que ce qui en sort ressemble à ce qu'on avait demandé. Mais si on oublie l'entonnoir, on est complètement désynchronisé avec ce qui se passe réellement dans le cerveau de l'enfant.

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    2. Je suis désolée de comparer ton image à la mienne, ce n'est absolument pas personnel, c'est juste que ton évocation de la macération m'a lancée vers quelque chose que je n'arrivais pas bien à comprendre avant… Je continue :

      Je trouve cela étonnant de refuser un saut de classe à un enfant parce qu'il a mauvais caractère. Y ont-ils vu un manque de maturité ? Je trouve cela dommage que l'école (enfin, celle que l'on a connue toutes les deux) mette autant les enfants devant "leur manque". Quand cela survient, avec la logique de l'entonnoir, ce n'est pas l'enfant qui est accusé ("ton caractère est xxx", ou "tu es xxx" — j'ai moi-même été qualifiée de "trop timide" — comme si de notre faute rien ne pouvait macérer convenablement) mais la recette que l'on a proposée dans l'entonnoir est révisée. Alors elle est modifiée, des ingrédients sont ajoutés, mais la responsabilité ne repose pas sur les épaules de l'enfant. L'enfant est ce qu'il est. Il ne doit pas correspondre à quelque chose.

      Je pense à l'impolitesse ou à la grossièreté. L'enfant ne l'apprend jamais seul. Et si l'enfant n'a pas été capable "de faire le tri", est-ce par mauvaise volonté ou est-ce plutôt parce que cette capacité n'a pas été présentée à l'entonnoir ? Combien de temps laisse-t-on à l'enfant pour se "corriger" ? Faut-il le juger parce qu'il n'y parvient pas immédiatement ?

      Tous les âges peuvent être concernés. Mais il doit devenir "conscient" ou "intelligent" pour que les adultes puissent en profiter. Par exemple, si je fais preuve d'égoïsme un jour, je ne dois pas chercher à corriger mon égoïsme en bout de chaîne (dans ce que produit mon esprit) mais chercher dans mon environnement des ingrédients nouveaux à faire entrer dans mon cerveau pour qu'une fois mélangés à ce qui est déjà, mon esprit se corrige. Je ne fustige pas mon égoïsme, je le transforme en utilisant à plein régime cet entonnoir que j'ai au dessus de ma tête. L'oublier, cet entonnoir, c'est comme oublier qu'on vit dans un monde.

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  4. À chacune ses images ;) Ne m’occupant pas d’enfant j’ai un peu plus de mal à saisir la tienne, mais là où on se rejoint c’est sur la patience à avoir avec les connaissances, que ce soit la patience envers l’enfant ou envers soi-même.
    C’est vrai que l’école demande à ce que la macération donne le résultat escompté, mais en même temps le système est fait pour homogénéiser le plus possible : à la sortie d’une classe on doit tou·te·s avoir les mêmes connaissances. De là, difficile de ne pas influer sur les processus d’apprentissage. Sans parler des conditions de l’école actuelles où le cas par cas n’est absolument pas possible.
    Oui, dommage pour le saut de classe, d’autant que je me suis toujours sentie en décalage avec mes camarades de classe (le problème n’aurait pas forcément été résolu en sautant une classe, mais le fait est que je me sentais plus à l’aise avec des gens plus vieux).
    J’aime quand tu dis que la responsabilité ne repose pas sur les épaules de l’enfant. C’est bête parce que je suis une adulte, mais quelque part ça m’enlève un poids, une culpabilité.
    À quoi penses-tu exactement quand tu dis de faire entrer des ingrédients nouveaux pour corriger ton égoïsme à la source ? Tu veux dire, apprendre à ton cerveau à être généreux et partager ?

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    1. Oui, je dis bien apprendre à notre cerveau à être généreux et à partager mais non pas en essayant de le transformer lui mais en cherchant dans notre environnement de quoi lui faire comprendre l'importance de cela.
      On peut observer avec attention des personnes que l'on estimera généreuses. Ou observer autour de soi et en soi l'avarice. L'intelligence ensuite fera son affaire, on n'a pas à chercher à l'influencer, mais plutôt à la nourrir.

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A bientôt !
Céline.

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