Il ne valait presque rien, il pesait son poids de bois mais c’était quand même un petit morceau. Nous l’avons coupé à deux, de biais parce qu’il le fallait. C’était une pièce maitresse, et comme la plupart des maitresses elle oeuvrerait dans l’ombre. Alors nous nous fichions bien de son apparence, le principal était qu’elle soit de biais. Elle a pris sa place, derrière un panneau parfaitement verni. Une petite cale, qui faisait toute la différence, entre les mains de l’Explorateur. Des mains dont le bout des doigts souffraient d’avoir trop froid. Tout était moche, la pièce, ses gants sales, le sol de béton, mais tout était beau : nous travaillons le bois ensemble.
Je ne sais jamais s’il faut mettre un «s» à ensemble.
Il est invariable :)
RépondreSupprimerCa me gêne, cette “invariablité”, quand on est ensemble, on est plusieurs, non ? Plusieurs prend bien toujours un s. Vivement le jour où j'entrerai à l'académie française pour changer tout ça, c'est profondément déprimant !
SupprimerEffectivement on est plusieurs en étant ensemble, mais si on est "ensemble" on n'est qu'un non ? ;)
RépondreSupprimerAh ah ! Elsa, je vois ce que tu veux dire et pourtant je ne partage pas ta vision des choses. Ne faire qu'un, pour moi, ce n'est pas être ensemble. Etre ensemble c'est être plusieurs, individualisés, reliés par une idée, un lieu, une époque, une caractéristique, et savoir (intelligemment ou par le coeur) que l'on se relie au groupe par ce biais.
SupprimerLe grain de farine ne fait qu'un avec les autres grains de farine dans ma boite, mais le grain de semoule et les grains de farine sont mis ensemble(s) dans la boite.
Je porte à la main mes deux chaussures ensemble(s), en disant cela je différencie la chaussure gauche de la droite.